Le 10 mai dernier, la Fédération Syntec marquait un tournant décisif en annonçant l'extension de l’accord du 28 février 2024 visant à lutter contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes au sein des entreprises de la branche. Ce texte représente un engagement inédit pour une branche regroupant plus d'1,2 million de salariés dans les secteurs du numérique, de l'ingénierie, du conseil et de l’événementiel. Un pas en avant salué par les partenaires sociaux et les pouvoirs publics, qui voient dans cette démarche un signal fort envoyé aux entreprises et une pierre angulaire pour un environnement de travail plus sûr et respectueux.
Pour la première fois, une branche de cette envergure se dote d'un accord spécifiquement orienté vers la lutte contre les violences sexistes et sexuelles en entreprise.
L’accord prévoit ainsi la formation obligatoire de l’ensemble des managers à la reconnaissance des comportements sexistes et au traitement des situations de harcèlement. Cette initiative est financée par la branche, garantissant une couverture universelle et homogène au sein des entreprises. Cette formation, prévue à l'article 5 de l'accord, s'articule autour de modules pédagogiques permettant de cerner les comportements inappropriés, de réagir de manière appropriée, et surtout, de prévenir ces situations grâce à un environnement de travail inclusif.
Conscient que la prévention passe par l’anticipation et l’information, la branche Syntec met à disposition des entreprises un arsenal d’outils pratiques :
L'accord va plus loin en imposant l’intégration de ces risques au DUERP. L’objectif est double : renforcer la visibilité de ces comportements et encourager les signalements.
Par ailleurs, l’accord insiste sur l'importance de la traçabilité et de l'évaluation annuelle des dispositifs mis en place (article 8). Chaque entreprise devra, au travers de ses bilans sociaux, remonter les cas identifiés et les actions entreprises. Cette transparence vise à renforcer l'engagement des employeurs tout en créant un environnement de confiance pour les salariés.
L’accord étant rentré en vigueur au 1er juin 2025, nos équipes restent disponibles pour vous accompagner sur ces sujets.
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Article rédigé en collaboration avec Fatine Khidach